Il est compliqué aujourd’hui pour la profession de rejeter en masse les évaluations nationales. La faute aux sanctions adressées aux collègues ayant boycotté il y a quelques années dans le département, mais pas seulement.

En effet, vu l’empêchement généralisé que nous subissons pour travailler correctement, les résultats de ces évaluations permettent de donner aux enseignant•es des classes et des RASED quelques indicateurs, même parcellaires, sur lesquels se baser. C’est une évidence.

Cela ne peut cependant occulter le fait que les conditions de passation et l’effet produit par les résultats peuvent provoquer dans de nombreux cas des blessures chez nos jeunes élèves et leur famille qu’il sera difficile de réparer et qui nourriront souvent leurs échecs futurs.

C’est pourquoi nous devons continuer de revendiquer haut et fort la mise en œuvre d’évaluations adaptées à nos classes, à notre enseignement, au cas par cas et selon les besoins. Selon un calendrier et des conditions de passations soucieux de nos élèves aussi. Avec des modalités d’échange d’informations entre collègues (équipe pédagogique de l’école, RASED), avec les élèves, leurs parents, respectueuses des un•es et des autres. Et avec un temps spécifique dégagé pour pouvoir le faire correctement.

Bernard Lahire : l’obsession évaluative a détourné l’école de sa fonction de transmission des connaissances

Bloquer les évaluations nationales : pour aller plus loin

Contre les évaluations nationales telles qu'elles sont mises en oeuvre

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