Compte-rendu

Depuis janvier 2023, d’abord en audience, désormais en groupe de travail, les revendications des AESH du 04 sont présentées à l’administration dans des espaces de dialogue social.
Les échanges se poursuivront au niveau du rectorat début décembre.

Les organisations syndicales élues en CSA-D représentées :
– La FSU, 6 sièges (1 AESH-i 1er degré, 1 AESH-i 2nd degré, 1 AESH-co 1er degré, 2 PE 1er degré, 1 professeur certifié 2nd degré),
– L’UNSA, 2 sièges (1 PE),
– Sud éduc, 1 siège (1 professeur certifié 2nd degré, 1 AESH 1er degré),
– Le SGEN 1 siège (1 professeur certifié 2nd degré)

Pour l’administration siégeaient :
– Mr Mickaël Cabbeke, Inspecteur d’Académie-DASEN,
– Mr Olivier Adroguer, Secrétaire Général,
– Mr Lionel Marin, IEN ASH,
– Mme Garcia, Cheffe de pôle « Organisation générale des opérations d’affectation et de la gestion des AESH »,
– Mr Guillaume Olivier, aide à l’inclusion - Coordonnateur départemental des PIALs,

Propos liminaire FSU

Monsieur l’Inspecteur d’Académie,

Nous considérons la convocation de ce groupe de travail comme une bonne occasion de vous exprimer les éléments qui ressortent des réunions d’informations syndicales AESH comme des échanges réguliers avec elles, à savoir principalement le mépris et la maltraitance dont elle s’estiment victimes de la part de l’institution, à juste titre.
Il ne s’agit nullement de noircir le propos. Si ce qui ressortait était le bien-être au travail, le sentiment de reconnaissance et de valorisation, vous savez que c’est ce que nous vous rapporterions. Malheureusement c’est le contraire.
Tout récemment par exemple, elles se sont senties dupées par la communication ministérielle au sujet de la prime de pouvoir d’achat exceptionnelle, qui, étant donné leurs salaires, leur laissait espérer un montant élevé. Personne ne leur avait précisé que cette prime serait calculée sur la base d’un salaire à plein-temps (dont aucune ne bénéficie) puis proratisée à leur quotité de travail. Le résultat est d’une grande violence pour elles, et abîme toujours plus le lien à leur employeur, l’État.
Alors même que ce qu’elles expriment couramment, c’est l’attachement à leur mission, aux élèves qu’elles accompagnent, la valeur du sens de leur métier.
C’est pourquoi leur statut et leur salaire sont une honte. Ils entraînent un turn-over considérable et naturellement pour vous de la difficulté à recruter. C’est un immense gâchis pour elles, pour les élèves et l’ensemble de la communauté éducative.

Points mis à l’ordre du jour par le FSU :
– les jours de fractionnement.
– les autorisations d’absence.
– les temps partiels imposés.
– la prise en charge des repas pour les AESH qui accompagnent des élèves sur le temps de cantine.
– la mutualisation
– les frais de déplacement
– le fonctionnement des PIALs
– la reprise de l’ancienneté pour celles auparavant embauchées en CUI
– la brigade de remplacement
– sorties scolaires
– changement de département

Rappel :
L’instance représentative officielle pour les AESH est la Commission Consultative Paritaire, qui est académique. Un GT AESH académique se réunira le 05 décembre 2023 pour faire remonter les revendications des AESH au niveau du rectorat.

● Les jours de fractionnement
La FSU demande que les heures de fractionnement soient mises à la disposition des AESH quand elles le souhaitent, et non lissées sur leur temps de travail quotidien comme c’est actuellement le cas (soit 5 minutes quotidiennes) ce qui les annule de fait.
Cette question sera traitée au niveau académique.

● Les autorisations d’absence
La FSU demande que les autorisations d’absences soient traitées de manière bienveillante. Nous rappelons deux cas où des AESH sont privées de salaires quand elles se rendent aux ESS de leurs enfants.
L’administration régularisera leurs situations. Elle considère que ces situations ne se produiront plus quand toutes les AESH seront passées en gestion DSDEN.

● Les temps partiels imposés
La FSU souligne un traitement différencié entre les AESH du 1er et du 2nd degré. Les premières ont des contrats de 24h, les secondes de 32h. Nous demandons que les contrats par défaut soient tous de 32 heures.
Un travail est en cours avec certaines municipalités afin de permettre à des AESH d’augmenter leur temps de travail sur le périscolaire, via la signature de conventions entre l’Éducation Nationale et les communes.

● La prise en charge des repas pour les AESH qui accompagnent des élèves sur le temps de cantine
Le temps de service de certaines AESH les astreint à accompagner les élèves sur le temps de cantine. La FSU demande que leurs frais de repas soient pris en charge et de manière rétroactive.
En effet l’indemnisation des frais professionnels liés au repas doit s’effectuer lorsque le salarié sédentaire est contraint de prendre son repas sur son lieu de travail en raison de conditions particulières d’organisation ou d’horaires de travail.
L’administration peine à comprendre cette revendication. Nous continuerons de la porter.

● Les frais de déplacement
La question des frais de déplacement est une nouvelle fois mise sur la table. La FSU rappelle que le décret sur les communes limitrophes est inadapté au contexte du 04. Nous avons écrit au DASEN en septembre dernier. L’administration en reste à une lecture stricte du texte.
Nous ne pouvons qu’inviter les personnels itinérants à utiliser strictement les moyens de transport collectifs pour se déplacer d’un établissement à un autre.

● La reprise de l’ancienneté pour les AESH auparavant embauchées en CUI
L’administration considère que ce n’est pas possible du fait de la nature de l’employeur différente entre CUI et AESH.

● Changement de département
La FSU demande que soit établi un système de mutation lorsqu’une AESH change de département, afin de sécuriser leur déménagement.
L’administration déclare qu’elle prend en compte le mieux possible les situations qui se présentent.
Si nous le reconnaissons, nous demandons cependant que cet usage devienne une procédure réglementaire afin que les AESH n’aient pas à dépendre de la bonne volonté d’individus.

● Le fonctionnement des PIAL
La FSU dénonce un traitement différenciés de personnels en fonction des PIAL. Nous soulignons que leur mise en œuvre est un échec et demandons leur suppression. Nous dénonçons le mépris de certaines têtes de PIAL à l’égard des AESH et des enseignant•es du 1er degré.
L’administration annonce une réunion d’harmonisation des coordinateurs de PIAL.

● La mutualisation
La FSU dénonce la surenchère dans la mutualisation avec des AESH ayant trop d’élèves en charge. Nous rappelons notre revendication : pas plus de 3 élèves par AESH.
Nous soulignons l’effet pervers de la mutualisation à savoir le regroupement dans les mêmes classes de tous les élèves porteurs de handicaps, ce qui devient le contraire de l’école inclusive, entraîne pour les AESH une difficulté à travailler correctement avec chaque élève, et induit le risque chez des enseignants d’un rejet du principe même de l’école inclusive.
Par ailleurs, nous dénonçons le fait que la multiplication des AESH mutualisées dans les écoles conduit les directeur•ices à devoir arbitrer entre les élèves à accompagner, au détriment des besoins de certains.
L’administration ne prend pas ces remarques en compte en considérant que dans le 04 il n’y a pas de classes surchargées, et que le département se démarque par un faible taux de mutualisation.

● La brigade de remplacement AESH
La FSU renouvelle sa demande de mise en œuvre d’une brigade de remplacement AESH.
L’administration considère qu’elle n’en a pas les moyens, mais est prête à des expérimentations dans certains PIAL.

Pour rappel : CR du groupe de travail du 22 mai

Groupe de travail AESH Digne - DSDEN, 30 novembre 2023

Groupe de travail AESH Digne - DSDEN, 30 novembre 2023